Charlotte
Hopkins Hall

Puissance émotionnelle

Charlotte Hopkins Hall est diplômée des Beaux-Arts de Genève. Elle vit et travaille entre Londres et Genève. Son parcours, déjà auréolé de succès, l’a amenée à exposer à travers le monde, dans de nombreuses foires telles que celles de Londres, Bâle, Paris, New York et Miami. Sélectionnée pour de nombreux prix comme le John Moores Painting Prize ou le Swiss Art Awards, elle construit une carrière très prometteuse, et a été invitée par le New Museum de New York à parler de son travail.

Peignant essentiellement des sujets de dos afin de dévoiler une forme de drame psychologique, l’espace conceptuel de ses peintures finement exécuté, offre une expérience visuelle tiré de nos relations idiosyncratiques à la réalité. Tournant le dos au spectateur, l’absence du visage prévient une lecture rapide, permettant d’explorer l’absurdité de la vie contemporaine d’un autre point de vue. C’est aussi une réaction par rapport à l’inondation de selfies qui caractérisent notre époque. La chevelure, largement représentée dans le travail de Charlotte Hopkins Hall, pourrait être comme un révélateur psychologique de ses personnages, elle reflèterait leurs émotions et attitudes, mais pourrait aussi n’être utilisée qu’à des fins esthétiques.

La répétition de l’image et de la ligne, créent non seulement une esthétique nette, mais renforce également un paradoxe. Visuellement, la ligne entre la figuration et l’abstraction, est mise à l’épreuve. Les sujets existent uniquement pour porter le concept de l’artiste. Ils sont souvent répétitifs, ce qui leur amène l’anonymat. Les séparations physiques dans ses diptyques, amènent des respirations, qui permettent au spectateur de saisir la puissance émotionnelle qui se dégagent de son travail. Son univers pourrait presque être qualifié d’hyperréalisme ou de réalisme hyper réel. L’espace négatif est aussi important que la peinture qu’il entoure et fait partie intégrante de la façon dont les pièces fonctionnent visuellement. Il permet à un aspect de l’inconnu d’exister dans sa peinture et sert à ponctuer son travail. La subtilité du travail de Charlotte Hopkins Hall offre un contraste avec la sur-stimulation que nous subissons au quotidien et permettent au spectateur des ponctuations poétiques.