Erin
Armstrong




Erin Armstrong
La galerie Air Project présente pour la première fois en Suisse, la talentueuse artiste canadienne de Toronto, Erin Armstrong qui peint des portraits figuratifs tendant de plus en plus à l’abstraction. A travers une gestuelle et des traits rapides, représentants des personnages anonymes, habités d’émotions intenses, qui transportent l’observateur vers un monde d’interprétation ou de fiction spéculative. Les œuvres d’Erin Armstrong sont déjà vendues à travers le monde et elle a été qualifiée comme une des « 20 emerging artists in the World to follow ».
Spécialement créées pour l’exposition Navigation Privée, les œuvres proposées par Erin Armstrong nous laissent découvrir les tréfonds de l’âme humaine et de la société actuelle qui subit les informations quotidiennes faites de violence et d’horreurs. L’expressionnisme dans son travail tend à la subjectivité qui déforme la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle. Il voit les personnages de manières familières, il croit reconnaître une attitude ou un sentiment, en fonction de son propre ressenti et de son expérience. Ces sensations balancent entre le monde abstrait et concret. Réalité vraie ou fictive, ses portraits contemporains capturent la lutte des gens d’aujourd’hui. A une époque où l’image prime sur les mots, l’œuvre de l’artiste illustre ces temps modernes de violence que chacun porte, par absorption, en soi et à travers son travail, nous livrent l’âme ou l’inconscient des personnages dépeints. L’intimité de ses portraits est révélée, comme une sorte de miroir allégorique de l’homme face au monde actuel, dans lequel il essaye de traiter ses émotions, et c’est justement cet instantané de notre époque que l’artiste nous révèle à travers sa série de colour blocked figures.
L’expressionnisme manifesté dans son travail, est la projection d’une intuition qui tend à déformer la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle. Ses œuvres ont des parties bouillonnantes où règnent une effervescence et un tumulte sur les visages de ses personnages en opposition aux fonds calmes. A l’inverse du portrait de Dorian Gray, qui lui seul voit son visage déformé, l’artiste montre directement ce qui se passe à l’intérieur du personnage, ce qu’il ressent, son intimité profonde.
Le travail d’Erin Armstrong nous surprend autant qu’il nous attire et nous pousse à découvrir le mystère qui se cache derrière ses visages dont les traits disparaissent et s’effacent mais nous livrent les profondeurs de l’âme. Rien ne s’opère dans ses portraits selon les normes d’une voie toute tracée, il y a toujours un hasard créatif générant un suspens ou une remise en question.