Lise
Stoufflet
Fenêtres sur l’âme
Lise Stoufflet est d’origine française et diplômée des Beaux-Arts de Paris. En 2014, elle est sélectionnée pour le Prix des Amateurs du Cabinet Jean-Bonnat et en 2015, est Membre de la Résidence Astérides à Marseille.
Jeune artiste prometteuse à l’univers fictionnel, où se mêle, sous un apparent calme, un imaginaire tout en tension. A travers la simplicité et l’isolement des sujets qu’elle peint, elle invite le spectateur à dérouler le fil de la narration et à formuler des hypothèses sur les scènes qu’il découvre. Ses œuvres sont sobres dans la composition des détails, mais pourtant engendrent l’inquiétude et le questionnement, provoqués par cette absence.
Lise Stoufflet présente pour l’exposition Attitudes, une sélection de peintures, constituée de portraits en gros plans, comme photographiés de trop près à la manière de Luc Tuymans, qui traite précisément du langage de l’image en mouvement (zoom, décentrage, hors-champ) et qui mettent en avant les détails de la peau recouverte par des dessins qui pourraient être des tatouages ou des scarifications et qui impriment la chair, comme une revendication à dépasser ce que l’on voit et chercher un sens plus profond à ces messages cachés. Tous ses personnages sont tatoués par des signes qui semblent danser sur leur peau et nous questionnent face à leur passivité. A travers leur regard, des messages intimes sont dévoilés. Leurs yeux, qui sont des fenêtres sur l’âme, qu’ils soient ouverts, fermés ou cerclés par un trou de serrure, laissent deviner l’intensité intérieure qui les anime. Fragments de peau, de secrets ou de souvenir, les portraits de l’artiste se dévoilent au spectateur qui essaye de les interpréter pour se les approprier.
Lise Stoufflet dit d’ailleurs: « Ici, des portraits sont représentés, en gros plan, comme si un photographe avait voulu s’approcher trop près. Chaque personnage porte un tatouage, une sorte d’empreinte dessinée. Mais seul le spectateur le voit, eux ne voient rien. Ils doivent savoir, mais ne voient pas. L’un ferme les yeux, l’autre les cache, et cet œil qui regarde, le fait au travers de son tatouage trou de serrure. »